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Racisme d'Etat
04/11/2010 18:36
Il y a quelques jours, le gouvernement a lancé à grand renfort de publicité la "carte musique". De quoi s’agit-il ? D’une subvention publique offrant la moitié du prix de la carte pour inciter les jeunes à consommer de la musique en ligne sur les sites payants : ainsi, sur 50 € de consommation possible, l’Etat prend à sa charge 25 €. L'utilisateur peut ensuite se procurer des morceaux de musique sans les télécharger illégalement.
Une aberration budgétaire et économique pour renflouer une industrie musicale à bout de souffle. Mais le pire n’est pas là ! En effet, il faut voir les vidéos publicitaires diffusées pour inciter les jeunes à y recourir. Cela dégouline de bêtise et de démagogie !
Comment un gouvernement peut-il à ce point déconsidérer les jeunes ? Quelle piètre image a-t-il donc d’eux ? Une honte ! Non, monsieur Frédéric Mitterand, les jeunes ne sont pas ainsi.
Quel mépris pour eux, et quel racisme aussi quand on ose montrer un jeune noir comme un idiot faisant du pseudo-rap. Les jeunes de notre pays, quelle que soit leur origine, ne sont pas des bêtes de cirque. Ils étudient, se cultivent, se distraient, s’amusent et votre carte - grotesque et méprisante - ils n’en ont que faire.
NDA
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L’arrogance du Léviathan* européen
04/11/2010 18:22
|4. novembre 2010
*Le léviathan (de l’hébreu: לויתן, liwjatan) est un monstre marin évoqué dans la Bible, dans les Psaumes (74,14 et 104, 26), en Isaïe, 27, 1 et au Livre de Job (3:8 et 40:25). Ce nom désigne un monstre colossal, dragon, serpent et crocodile, dont la forme n’est pas précisée ; il peut être considéré comme l’évocation d’un cataclysme terrifiant capable de modifier la planète, et d’en bousculer l’ordre et la géographie, sinon d’anéantir le monde.
Les nouvelles qui nous parviennent chaque jour du front bruxellois nous livrent, inlassablement, la démonstration éloquente de l’emprise toujours plus envahissante de l’Union européenne sur le destin de la France. Tel un vulgaire délinquant au passé de multirécidiviste, la France vient d’être épinglée ces derniers jours par Bruxelles, deux fois coup sur coup, sur des questions de stricte politique intérieure.
Alors qu’il peine à justifier de l’utilité de son bouclier fiscal auprès d’une opinion publique en plein désarroi, le gouvernement français a été sommé par la Commission, le 28 octobre 2010, de le corriger aussitôt, sous peine de poursuites devant le Cour de justice de l’Union européenne, au motif que certaines des dispositions de ce dispositif fiscal contreviendraient au sacro-saint principe de libre concurrence des personnes et de capitaux au sein de l’Union.
Aux yeux de nos sourcilleux gardiens de l’orthodoxie européenne, le bouclier fiscal français introduirait, en bref, une discrimination incontestable entre les contribuables fiscalement domiciliés en France qui en bénéficient au regard de leurs seuls impôts payés dans l’Hexagone et ceux qui, non-résidents, ne peuvent s’en prévaloir, non sans provoquer par ailleurs, affirme-t-on au sein de la Commission, d’inacceptables distorsions de concurrence entre les investissements créant des dividendes sur le territoire français et ceux qui, réalisés dans le reste de l’Europe, n’en produisent aucunement.
Second volet de la colère bruxelloise à l’égard de Paris : présumée coupable aux yeux de la Commission d’avoir insuffisamment adapté sa politique de prévention en matière d’inondations, la France est assignée par Bruxelles devant la Cour de Justice de l’Union européenne, également ce 28 octobre 2010, pour ne pas avoir transposé dans son droit la réglementation européenne de 2009 qui impose aux Etats de réaliser d’ici 2011 en ce domaine un recensement des bassins hydrographiques et des zones exposées en vue de l’élaboration d’ici 2013 des cartes de risques d’inondation et, d’ici 2015, des plans d’action ad hoc. Ainsi trainée devant la juridiction bruxelloise, pour y être financièrement condamnée, la France devra s’acquitter d’amendes dont le montant astronomique sera supporté, in fine, par les contribuables français.
Sous le coup de ces deux offensives savamment orchestrées, à l’importance symbolique certes inégale, la France se voit à nouveau aussi bien contester sa capacité à décider souverainement du bien fondé de sa politique nationale par l’entremise de ses institutions démocratiquement élues que déposséder de son droit légitime d’y renoncer librement, par elle-même.
En vérité, il n’y a malheureusement là rien de bien nouveau sous le ciel bruxellois. De l’Acte Unique européen adopté en 1986 au traité de Lisbonne signé en 2007, nos gouvernants n’ont-ils pas pris, hélas, délibérément le parti, à droite comme à gauche, de baisser les armes devant la menace bruxelloise et d’assujettir sans relâche notre pays depuis près de vingt cinq ans dans la voie de la dépendance et de l’impuissance, en dépit de l’hostilité du peuple français qui s’était pourtant clairement refusé à bénir cette entreprise de renoncement systématique lors du référendum de mai 2005 ?
Et ce n’est certes pas l’accord obtenu au forceps entre les Vingt-sept, lors du dernier sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne des 28 et 29 octobre 2010, d’ouvrir la voie de la révision partielle du Traité de Lisbonne en vue de la mise en place d’un mécanisme permanent de gestion des crises financières, qui sera réalisée sous peu sans pour autant davantage consulter les peuples sur cette question, qui comblera l’immense fossé qui ne cesse de s’élargir entre les Français et les oligarchies politico-médiatiques de notre pays, acharnés tant et plus à perdre la France dans un ensemble européen totalitaire, véritable Léviathan des temps modernes.
A dire vrai, le véritable changement, plus inquiétant celui-ci, se situe ailleurs. Un climat inédit, un ton nouveau, à l’origine d’une incontestable mutation des esprits et des discours, se sont progressivement installés ces dernières semaines à Bruxelles, subrepticement, depuis que la Commission européenne a fait le choix de ne plus à masquer ses ambitions hégémoniques.
Les observateurs relèvent partout les exemples de cette attitude d’arrogance satisfaite que les responsables de Bruxelles affichent de plus en plus ouvertement lors de la manifestation de leurs prises de position politiques, comme si les institutions européennes, non contentes désormais de disposer des coudées franches aux dépens des Etats depuis l’adoption du Traité de Lisbonne, éprouvaient au fond le besoin de manifester à présent leur nouvelle puissance, avec morgue et suffisance.
N’a-t-on pas assisté de la sorte à l’expression d’une franche hostilité de la Commission européenne au pacte franco-allemande de Deauville du 18 octobre 2010 dont l’un des desseins marquants prévoyait de supprimer explicitement le caractère automatique des sanctions infligées aux Etats pratiquant une politique budgétaire laxiste, en quoi Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, alliés de circonstance, avaient pris intelligemment Bruxelles à contrepied, sur un terrain où l’Union européenne entendait imposer aux Etats une discipline de fer ?
A la veille du Sommet européen censé avaliser le compromis budgétaire franco-allemand, la commissaire européenne à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté, Viviane Reding s’est ainsi insurgé en dénonçant avec fureur « un diktat franco-allemand », non sans avertir que « les décisions ne se prennent pas à Deauville, mais à Vingt-sept et à l’unanimité » (Le Figaro, 27 octobre 2010)
Le choix de la Commission de Bruxelles de laisser à nouveau son porte-flingue s’exprimer librement sur une affaire qui ne se rapporte pas directement aux attributions de l’impétueuse commissaire, est tout sauf anodin. Avec l’affaire des Roms, la Commission européenne ne s’en était-elle pas pris violemment en effet à la France, lors d’une mémorable passe d’armes qui avait opposé cet été Viviane Reding à Paris ? Or, s’agissant d’une polémique qui est loin d’être éteinte, Bruxelles persiste et signe à l’égard de Paris : toujours à la manœuvre, la commissaire luxembourgeoise a ainsi affirmé le 29 octobre 2010, en adoptant une fois de plus le ton cassant qui lui est coutumier, qu’elle n’avait « pas de regret, encore moins de raison de (s’) excuser » en ajoutant, sans prendre de gants, que « la France reste sous surveillance » dans ce dossier (Le Monde, vendredi 29 octobre 2010).
Si les mots conservent encore un sens, ces déclarations récentes expriment de la part de cette cheville ouvrière de la Commission européenne un refus catégorique de se livrer à la moindre autocritique, au lendemain des propos incendiaires qu’elle a délibérément tenus cet été dans une affaire emblématique où son attitude outrancière à l’égard de la France avait été pourtant, depuis lors, publiquement désavouée par les Etats européens. Au fond, les dernières déclarations de Viviane Reding témoignent toujours de la volonté de Bruxelles de monter davantage en épingle l’affaire des Roms et d’alimenter ainsi sciemment un différend avec la France, dans une stratégie de tension calculée vis-à-vis des Etats européens.
Sûr de son bon droit, Bruxelles entend moins que jamais faire profil bas. Quitte à manquer d’égard et de considération à l’endroit des Etats membres de l’Union européenne dont elle tire pourtant sa légitimité politique, la Commission se propose en somme, sans complexe aucun, de leur disputer partout le ‘‘leadership’’ dans la conduite des affaires européennes, en faisant preuve à chaque instant aussi bien d’un autoritarisme sans faille dans la conception idéologique de sa politique d’intégration des Etats que d’un volontarisme intraitable dans l’exécution de celle-ci.
Dans ce rapport de forces permanent qui, à Bruxelles, s’exerce aujourd’hui insensiblement à leur désavantage, les Etats européens demeurent condamnés, s’ils ne réagissent pas rapidement dans un commun élan vital, à subir l’infortune d’une situation d’impuissance dont les puissants ressorts sont inscrits en réalité dans le marbre des dispositions du funeste Traité de Lisbonne, qu’ils ont pareillement consentis à ratifier au mépris des intérêts de leurs peuples.
Nos compatriotes auront tôt fait de prendre lucidement conscience de la logique diabolique qui anime sournoisement une mécanique européenne qui a été à ce point verrouillée qu’elle ne peut en définitive être réformée d’aucune manière.
Faute donc pour la France de pouvoir recouvrer de l’intérieur la maîtrise de son destin qui lui échappe peu à peu, il appartiendra à notre pays de se débarrasser de la douce tyrannie bruxelloise, en sortant au pas de course du carcan d’une Union européenne plus que jamais prisonnière d’une logique mondialiste qui lui impose la construction irrésistible d’un modèle impérial castrateur.
En dénonçant de la sorte le Traité de Lisbonne, pour mieux s’orienter demain vers des coopérations renforcées librement choisies, la France entraînera heureusement dans son sillage les autres peuples du continent, aujourd’hui asservis, les libérant ainsi des griffes du Léviathan européen.
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L’engrenage de la soumission
02/11/2010 22:33
Après avoir mis le doigt dans l’engrenage avec le retour de la France dans l’OTAN, Nicolas Sarkozy - qui vient de signer un accord de défense avec la Grande-Bretagne incluant la dissuasion nucléaire - y met carrément le bras.
Il scelle ainsi la fin de notre indépendance militaire, et donc de notre raison d’être en tant que nation libre. Cinq présidents avant lui - de droite comme de gauche - avaient pourtant défendu avec âpreté ce pré carré de la puissance française, car ils savaient que par-delà les différences partisanes c’était la condition absolue de notre indépendance.
En mettant en commun notre recherche avec un pays totalement dépendant des Etats-Unis pour sa dissuasion nucléaire, le président de la République met en danger l’indépendance scientifique de notre force de dissuasion. Sous couvert de rationalisation des moyens, cet accord de défense fait in fine de la France une succursale de la politique étrangère américaine.
Dans quelques jours, nous allons célébrer le 40e anniversaire de la disparition du Général de Gaulle. J’espère que Nicolas Sarkozy ne lui fera pas l’affront d’aller se recueillir sur sa tombe, alors qu’il démolit méthodiquement son héritage.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne et président de Debout la République
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Réforme des retraites : la défaite pour tous
01/11/2010 19:00
La très forte baisse de la mobilisation jeudi semble sonner le glas du mouvement de contestation de la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Mais on peine à voir un quelconque vainqueur au bras de fer entre Nicolas Sarkozy et la rue.
Une double défaite politique
Même si la réforme passe, il ne faut pas croire que cela représente une victoire pour Nicolas Sarkozy. Alors qu’il comptait sur le soutien d’une majorité de Français ce printemps, une large majorité s’est révélée hostile au projet, à défaut de s’y opposer activement. Il faut dire que, contrairement à ce que soutient malhonnêtement le gouvernement, cette réforme ne résout en rien le problème de financement de notre régime de retraite pour les prochaines années.
Cet épisode a fait tomber la côte de popularité du président à des niveaux extrêmement faibles, avant même la gestion ratée de la pénurie d’essence. Les Français ont compris que ce projet était surtout une posture électoraliste. Les syndicats ne sortent pas grandis avec leurs évaluations fantaisistes du nombre de manifestants, démontées par des médias de gauche. Et l’opposition a fait preuve d’une mauvaise foi assez incroyable sur la pénibilité ou les carrières longues.
Une défaite pour la France
Il est d’ors et déjà acquis qu’une nouvelle réforme devra avoir lieu, sans doute peu de temps après la prochaine élection présidentielle puisque selon les optimistes prévisions du gouvernement, le régime ne sera équilibré qu’en 2018 et déficitaire avant comme après. Et comme ces hypothèses ne sont pas réalistes, il faudra forcément passer par une autre réforme pour pérenniser notre système actuel sous peu, même en l’absence d’une nouvelle crise économique.
Le gouvernement est passé à côté d’une réforme plus globale qui aurait pu consister en une révision en profondeur du mode de financement de la protection sociale, que ce soit à travers l’instauration d’une TVA sociale ou même d’une meilleure contribution des revenus du capital ou de la finance. Face au lent démantèlement des services publics à la Française, rien n’est véritablement fait, ce qui revient à une lente et progressive privatisation de la Sécurité Sociale.
Nicolas Sarkozy a voulu une confrontation sur les retraites pour montrer sa volonté réformatrice. Mais cette réforme a réussi l’exploit d’abaisser encore sa popularité sans rien résoudre et sans que l’opposition n’en sorte grandie !
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Conseil économique et social : les retraites dorées d’amis du président
01/11/2010 00:55
Raymond Soubie s’est oublié. L’architecte de la réforme des retraites n’a pas touché au système des pensions du Conseil économique et social et environnemental (CESE) où il a été nommé mercredi.
Pierre Charon, la navigatrice Maud Fontenoy et tous les amis du président et du gouvernement qui l’accompagneront peuvent dormir tranquilles : non seulement ils vont rejoindre une institution connue pour être une des meilleures planques de la République. Mais leur avenir est assuré.
Car si les parlementaires ont fini par consentir à réviser leur régime de retraite, ils n’ont pas dit un mot de celui des membres du CESE, dont le régime est pourtant l’un des plus avantageux qui soit. Le fait que d’anciens ministres, députés mais aussi syndicalistes y siègent, expliquerait-il que le gouvernement les ait oubliés?
Il y a 1000 raisons de se retrouver un jour membre du CESE. On peut, comme Hervé Marseille, maire-conseiller général de Meudon, avoir laissé son siège d’administrateur de l’Epad à Jean Sarkozy. Ou alors, tel Yves Urieta, l’ancien maire socialiste de Pau, avoir rallié Nicolas Sarkozy pour faire obstacle à François Bayrou.
On peut également, comme Pierre Charon, ancien conseiller du président, être nommé au CESE au titre du développement durable pour avoir pris particulièrement soin de la faune et la flore du château de Chambord. Ou encore, telle Danièle Dussaussois, avoir accepté de laisser son siège de conseiller général à Isabelle Balkany à Levallois-Perret.
Bref. Outre leurs immenses mérites, tous ces futurs serviteurs du «dialogue entre les catégories socioprofessionnelles» au sein de cette assemblée consultative censée «suggérer les adaptations économiques ou sociales rendues nécessaires notamment par les techniques nouvelles», ont un point commun : les 233 toucheront 3768 euros brut mensuels pendant les cinq années qui viennent. Ou dix, voire quinze, si leur mandat est renouvelé, selon l’humeur et les besoins du prochain président.
La Cour des comptes appelle à une «réforme de fond» du système
Et après? Il ne faudrait tout de même pas que la République oublie du jour au lendemain tous les sacrifices consentis: non seulement les réunions en section, une fois par semaine, mais aussi celles en Assemblée plénière (18 réunions en 2009). Parfois, le Conseil émet même des «avis» (26 en 2009), et on ne se remet pas si facilement de telles responsabilités. Sur leurs vieux jours, il se dit que certains se tournent parfois un quart d’heure dans leur lit sans parvenir à s’endormir, se remémorant un mot qu’ils auraient pu écrire à la place d’un autre dans un rapport qui a fini au fond d’un tiroir.
D’où, en récompense, un régime spécial de retraite, dès l’âge de 60 ans. Une pension additionnelle, bien sûr, puisque les ex-membres du CESE touchent déjà une retraite due à leur activité principale.
Dans son rapport annuel de 2010, la Cour des comptes appelle donc à une «réforme de fond» du système de retraite du CESE. Elle juge «indispensable» que «soient reconsidérés les modalités et les paramètres de ce régime (âge de départ à la retraite et/ou montant des cotisations)» et souligne que la dépense pour 550 anciens conseillers, 228 pensions de réversion (pour les veuf(ve)s des membres), et 11 pensions d’orphelin s’élève à près de 11 millions d’euros (avant le renouvellement de mercredi). Les dix plus fortes pensions vont de 7405 euros à 10.552 euros par trimestre.
Seul problème: leur financement n’est pas assuré. En effet, pendant leur mandat, sur les 3768 euros brut de revenus mensuels, les membres du CESE acquittent une cotisation de 7,85% (contre 10,55% pour les fonctionnaires), soit 293 euros. Le règlement prévoit, sur un modèle proche de celui des députés, que les cinq premières années, l’affilié cotise double: 15,70 % (587 euros) au lieu de 7,85 %. Au bout d’un mandat de cinq ans, il valide donc dix annuités au lieu de cinq. Et touchera, à la retraite, environ 800 euros par mois; 1200 euros s’il fait deux mandats (contre une pension moyenne de 1122 euros pour les Français).
Vers un gouffre financier
Grand seigneur, le CESE a accepté de voir le taux de réversion chuter à 50% alors que jusqu’en juillet 2009, il était équivalent à celui des parlementaires, soit 66,6%. En dépit de cet effort intense, la Cour des comptes n’a pas pu taire les difficultés financières qui attendent la Caisse de retraite.
Le régime est en effet financé à seulement 14,52% par les bénéficiaires, ce qui le rend structurellement déficitaire: en 2008, les dépenses de la Caisse s’élevaient à 10 millions d’euros. Mais les cotisations des bénéficiaires n’ont fourni que 1,3 million d’euros. Les cotisations patronales versées par le CESE: 2,6 millions d’euros. 2,4 millions ont été pris de la poche du contribuable via une subvention de l’Etat. Enfin, environ 3 millions d’euros ont été prélevés sur le fonds de réserve de la Caisse.
Mais ce fonds s’amenuise: 29 millions d’euros en 2003, 14 millions d’euros en 2008 et… 0 euro en 2013 selon les prévisions du CESE. Le cabinet Adding, cité par la Cour des comptes, a réalisé un rapport dans lequel il estime que le risque budgétaire pour l’Etat est de 218 millions d’euros d’ici 2040.
Comment faire alors pour sauver le système de retraite de ce Conseil dont Dominique-Jean Chertier, président du Conseil d’administration de Pôle Emploi, jugeait dans un rapport rendu en janvier 2009 à Nicolas Sarkozy qu’il travaillait «en vase clos», et à qui il reprochait d’être, «trop consensuel», de ne «pas refléter fidèlement la société contemporaine» et d’être «insuffisamment réactif»?
Le président du CESE, Jacques Dermagne, qui sera très prochainement remplacé, a répondu à la Cour des comptes que «nombre de conseillers ont fait de réels sacrifices de leurs revenus professionnels durant et après leur mandat au CESE, en particulier les agriculteurs et les artisans». Dès 2008, selon lui, le CESE avait proposé une «solution»: que l’Etat rajoute un million d’euros pendant quatre ans au fonds de réserve, histoire de préserver le régime jusqu’en 2020. Tout simplement.
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